LA RÉPONSE DE MONSIEUR LE MAIRE

Le mois dernier, nous constations que les organisateurs du Festival de Saint-Nolff avaient regrettablement omis de faire apparaître la Loire-Atalntique sur la carte de la plaquette de présentation. Il semble dorénavant acquis que les festivaliers des futures éditions verront une Bretagne à cinq départements apparaître sur tous les documents du Festival de rock.

 Monsieur, j’ai été très intéressé, à la lecture de votre courrier du 3 août dernier concernant le Festival « Week-end à Saint-Nolff », par votre approche positive et constructive sur le sujet des départements bretons.

 J’apprécie votre analyse et partage tout à fait votre point de vue. Comme vous, je regrette la grossière « erreur » volontairement commise durant cette sinistre période du gouvernement de Vichy.

 Je dois reconnaître que je n’ai pas suffisamment prêté attention à la carte sur la brochure de présentation du Festival ; en dehors de tout esprit de clocher, omettre de mentionner Nantes et ne pas faire figurer le département de Loire-Atlantique sur cette carte est un manquement regrettable, d’autant plus que ce département génère un nombre fort appréciable de spectateurs. 

Je vais transmettre une copie de votre courrier et de ma réponse à nos partenaires producteurs dont Monsieur Jacques Abalain, patron de DIOGENE-BREST et gérant de la société DCA, qui sera certainement sensible aux arguments avancés. Nous ferons en sorte de ne pas oublier la Loire-Atlantique sur la prochaine plaquette de présentation.

 Je suis heureux d’apprendre que vous avez eu plaisir à suivre l’édition 98 du   « Week-end à Saint-Nolff »,

. L’édition 99, si elle a manqué de quelques milliers de spectateurs pour le bon équilibre financier, a été également très appréciée par les 20 000 personnes présentes, sur le plan de la qualité artistique, toujours, mais aussi sur le plan de l’ambiance générale et de l’organisation que nous avons nettement amélioré par rapport à l’année précédente, en évitant les embouteillages sur les routes et les files d’attente devant les stands pour se nourrir ou se désaltérer.

 Pour l’édition 2000, nous envisageons d’organiser le Festival sur 2 jours avec une scène réservée à une programmation de musiques actuelles régionales, ce qui offre une ouverture intéressante tant est nombreuse et diverse la création régionale dans les domaines de la musique.

 Enfin, un mot de la commune de Saint-Nolff dont je suis le maire depuis 1995. La philosophie que nous voulons défendre est l’attachement fort aux racines pour mieux nous ouvrir vers le Monde et ses diversités. Cette philosophie d’ouverture est marquée par le choix que nous avons fait d’adhérer au réseau des « Communes du Monde » qui demandent, face à la mondialisation sauvage, la mise en place de contre-pouvoirs démocratiques. Notre adhésion au mouvement ATTAC s’est opéré dans le même esprit.

Quant à nos racines bretonnes, nous les cultivons et les affirmons par la redécouverte de notre patrimoine et par la réappropriation de la toponymie bretonne. Une association locale, « GLAD SENOLF », œuvre dans ce sens en bonne relation avec la mairie.

 Je tiens à vous remercier très sincèrement de m’avoir fait part de vos impressions. Il est en effet important, pour les organisateurs du Festival mais aussi pour la municipalité, de connaître l’opinion du public afin d’envisager les améliorations nécessaires lors des éditions futures. Je veillerai personnellement à ce que votre courrier soit suivi d’effet.

 Je vous souhaite bonne réception de ce courrier, et vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations les meilleures.

 Le Maire de Saint-Nolff,

Joël LABBE

Le 23 septembre 1999