CHIRAC, JOSPIN même
combat
La décision de Jacques Chirac de ne pas se résoudre à modifier la Constitution est tout sauf un coup de théâtre. La saisine du chef de lEtat auprès du Conseil Constitutionnel la semaine dernière, apparaît plus que jamais comme une bien triste manoeuvre politicienne. Cette saisine et la décision qui en découle aujourdhui, nous permet de constater quau lendemain des élections, la difficulté " de faire évoluer ce type de dossier " connaît subitement un traitement plus expéditif. Si ces manipulations post-électorales sont légions au " Pays des Droits de lhomme ", nous invitons celles et ceux pour qui la langue bretonne napparaît pas comme une priorité, à se poser quand même certaines questions dans le cadre plus large de lemploi. Par ailleurs, le constat selon lequel le Conseil Régional, par lintermédiaire de son président, et le chef de file du Parti Socialiste ne partagent pas du tout lopinion de lElysée nous reconforte dans lidée quil est réellement temps daccorder un véritable statut particulier pour la Bretagne, ne serait-ce que dans le cadre de lenseignement. Ceci étant dit, nous estimons que les décisions parisiennes peuvent rapidement trouver leurs limites. Cest pourquoi nous invitons, dès aujourdhui, les présidents des 5 Conseils généraux de Bretagne, ainsi que le Président du Conseil Régional, à devancer les textes en donnant accès, dès aujourdhui, à tous les documents émanant de leurs institutions respectives en langue bretonne. Cet engagement serait une première pierre pour un renouveau de la langue bretonne dans la vie publique, un premier pas attendu par les très nombreux Bretons qui souhaitent que leur langue vive et que leurs élus sengagent résolument à lui rendre sa place. NON AUX ORDRES DE PARIS, OUI A LA DEMOCRATIENi Hon-Unan 23.06.1999
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